Le Premier ministre Bruno Tshibala a échangé samedi 6 octobre, à l’hôtel du gouvernement, avec la délégation du Conseil de sécurité des Nations Unies conduite par l’Ambassadeur et Représentant permanent de la France à l’ONU, François Delattre. La délégation onusienne est en RDC pour se rendre compte de l’évolution du processus électoral en cours et, aussi, parler du retrait de la Mission de Nations Unies pour la stabilité en RDC (MONUSCO).

Concernant ce que les deux parties se sont dites, Leila Zerrougui, Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en RDC a indiqué qu’il s’est agi des discussions franches, sincères et cordiales sur le processus électoral, reconnaissant par ricochet que la plus grande partie dudit processus a été accomplie. Pour la cheffe de la MONUSCO, il faudrait que la campagne électorale et les élections soient un moment de fête et de paix pour les Congolais. « Il n’y a pas de doute que les étapes difficiles sont passées, mais les 3 mois qui restent sont importants, d’où la nécessité d’accompagner ce processus jusqu’à son aboutissement aux élections », a-t-elle affirmé.

Les membres du Conseil de sécurité, a poursuivi Leila Zerrougui, ont chacun exprimé le point de vue de leur gouvernement respectif, tout en étant unanimes sur le fait qu’ils sont là pour appuyer et accompagner le processus, travailler sur ce qui reste à faire, rassembler les Congolais, trouver le consensus pour aller ensemble aux élections et veiller à ce que tout le monde se sente partie prenante.

Le départ de la MONUSCO évoqué

La Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en RDC, a d’autre part indiqué que le départ de la Monusco a figuré au menu des échanges qu’ils ont eu avec le chef du gouvernement. « Il ne faudrait pas que 20 ans après la Monusco parte fâchée mais tout en respectant le processus de retrait progressif », a déclaré la diplomate algérienne.

Il faudrait mettre en place, a-t-elle enchaîné, une stratégie de sortie, travailler ensemble avec le gouvernement et faire une sortie qui sera de succès, parce que la RDC aura réussi à avoir la paix et à finaliser le processus en cours.

« On doit partir, il n’y a aucun problème parce que si on reste, cela voudrait dire qu’on a échoué », a-t-elle argué.

Quelques membres du gouvernement ont pris part à cette réunion dont le vice premier ministre de l’intérieur et sécurité, Henry Mova Sakanyi.