L’Agence internationale de l’énergie (AIE) constate que le marché mondial du pétrole se stabilise après quelques années de fortes turbulences mais que des hausses significatives des prix demeurent improbables.Dans le rapport mensuel que l’Agence basée à Paris publié mardi 13 juin, il est écrit que « la demande mondiale quotidienne de pétrole devrait s’élever cette année à 96,1 millions de barils, 0,1 million de plus que la plus récente prévision précédente ».
Le rapport rappelle que la production est présentement en forte réduction dans certains pays, notamment au Nigéria et en Libye. Lorsque ces marchés reprendront les exportations à un rythme normal, ils bonifieront les inventaires qui ont été gonflés par trois années de production supérieure à la normale.
« Ces conditions n’annoncent donc pas de hausses importantes des prix », d’après l’Agence.
L’Opep prédit un rééquilibrage
Dans son rapport mensuel publié hier, l’Opep de son côté prévoit une diminution de la production excédentaire dans les prochains mois. L’organisation s’attend à un rééquilibrage du marché pétrolier au cours des «prochains trimestres ».
« La production excédentaire sur le marché va probablement s’estomper ces prochains trimestres», est-il mentionné dans son rapport mensuel publié à Vienne. Cette correction est suggérée alors que la demande mondiale doit progresser de 1,2 million de barils par jour (mbj) à 94,2 mbj cette année, la production hors Opep se contractant parallèlement de 0,74 mbj, selon les prévisions de l’organisation, qui confirme ses précédentes estimations. La demande mondiale de produits pétroliers est en particulier tirée par les carburants, dans un contexte de prix toujours bas et de rebond des ventes de véhicules », relève le rapport.
Pour autant, «la surproduction a persisté» en mai, malgré un léger tassement (-0,1 mbj) du côté de l’Opep, en raison principalement de troubles au Nigeria.
L’Opep a pompé 32,36 mbj le mois dernier. Les ministres de l’Opep ne s’étaient pas fixés de plafond de production lors de leur réunion à Vienne le 2 juin, jugeant celle-ci «raisonnable» et validée par la progression des prix après un plus bas atteint en janvier.
Sous l’impulsion, notamment de l’Arabie saoudite, l’organisation avait refusé de baisser sa production l’an passé, ce qui lui a permis de maintenir ses parts de marché, tout en mettant sur la touche une partie de ses concurrents d’Amérique du Nord, en mal de rentabilité.
Le prix moyen du Sahara Blend, pétrole brut de référence algérien, a poursuivi sa hausse en s’établissant à 47,73 dollars/baril en mai contre 42,33 dollars en avril, soit une augmentation de 5,4 dollars, selon le rapport de l’Opep.
La moyenne des prix du Sahara Blend était de 39,41 dollars en mars, rappelle la même source.